Presset Henri (*1928/+2013)

Voir la liste des oeuvres de l'artiste

Né le 20 juillet 1928 à Genève.

Ecole des Beaux-Arts de Genève, section sculpture de 1947 à 1952.
A partir de 1968, parallèlement à la sculpture, travaille la gravure.
(cf. Rainer Michael Mason, «Henri Presset. L’œuvre gravé 1968-1987», catalogue raisonné, Cabinet des estampes, Genève 1988).
Vivait et travaillait à Chêne-Bourg, Genève.

Des femmes, des hommes, il en a tant sculpté, dessiné, gravé. Non pas comme une somme d’individus mais comme des présences au monde, qui se dressent ou se recroquevillent, genoux pliés contre le corps, ou encore s’enlacent, s’emboîtent. Henri Presset savait, dans un jeu entre les vides et les pleins, les rondeurs et les écarts, figurer l’intimité du couple. (Elisabeth Chardon in “Le Temps”, 10.06.2013).

Presset a découvert dans la gravure un moyen de sculpter en deux dimensions, en absolue indépendance – il faut le souligner – des œuvres qu’il réalise dans l’espace. Cette technique, ou plus précisément ces techniques, qu’il pratique depuis 1968 et qu’il affine avec constance sans en être l’esclave, s’adaptent parfaitement aux exigences qui nourrissent l’essentiel de son esprit créatif. Sur le cuivre, ou sur tout autre support, il peut se laisser aller à l’audace, à l’excès même, et dès ses premiers tirages et autant de fois qu’il le faut, il reprend son ouvrage, le corrige, voire le détruit pour le faire renaître. Il n’abandonne pour ainsi dire jamais une plaque. Sans préoccupation du temps qui passe, il lui fait invariablement subir l’épreuve de nombreux états successifs avant de consentir à signer le bon à tirer.

A Pully, en Raymond Meyer, taille-doucier rigoureux, Presset a trouvé un ascète à son niveau. Le travail qu’ils réalisent ensemble dans cet atelier depuis 1971, avec une retenue propice à la recherche du meilleur, ne doit rien à la facilité ni au hasard, mais à une quête commune de la sincérité.

Marcel Christin